
Les indociles de Murielle Magellan
230 pages, éditions Julliard, à 19¤
230 pages, éditions Julliard, à 19¤
Résumé : " Ce n'est pas une romance, pense Olympe. On ne voit rien d'elle que ses mains, et pourtant on a la sensation de son emprise sur lui. Pas de l'amour ; du pouvoir. Olympe scrute. Sonde. Dans sa chambre ronde, assise en tailleur sur son lit, l'ordinateur entre ses cuisses, Jean-Sébastien Bach dans le casque, elle agrandit l'image. Une main, un dos. C'est le sujet du peintre. À l'arrière-plan, c'est de l'aquarelle noire. Elle aime cette main de femme. Elle aime ce dos rose d'homme. Musclé mais rose bonbon. Elle voudrait être avec eux. Dans le tableau. Surtout dans ce qu'on ne voit pas du tableau. "Les Indociles dressent le portrait plus vrai que nature d'un don Juan au féminin, créature irrésistible et vénéneuse, toute en contradictions. D'une grande finesse, ce roman, qui n'est pas sans rappeler Les Liaisons dangereuses, nous livre une belle réflexion sur l'amour et sur la création artistique.
Extraits : "L'ennui est la sensation d'avoir compris même ce qui n'est pas compris. L'ennui n'est pas l'omniscience. L'ennui est le renoncement distrait à tenter d'appréhender et d'éclairer l'inconnu, comme si on savait par avance que ce qui serait porté à la lumière ne créerait bientôt plus ni surprise, ni étonnement."
"Rien n'est loin. Rien n'est vraiment incontournable. Tout, ou presque, est à portée."
"Rien n'est loin. Rien n'est vraiment incontournable. Tout, ou presque, est à portée."
Mon avis : Les indociles, c'est un roman très original. Murielle Magellan ose créer et affronte sans vergogne les codes sociétaux implicites du XXIème siècle.
Olympe est une jeune galeriste parisienne, très connue dans le milieu artistique, tant par son professionnalisme, que par sa personnalité détonnante. Olympe aime l'art et l'argent, mais elle aime aussi les Hommes, le fait de désirer et d'être désirer, de découvrir et de parcourir. Cette jeune femme, très insolente, trait tout le monde avec dédain, comme s'ils n'étaient que jouets et objets malléables selon ses envies. Seulement voilà, en un très cours laps de temps, elle va rencontrer Paul Anger et Claude Solal. Le premier, un professeur issus d'un milieu bourgeois, va lui apprendre ce que sont les sentiments amoureux. Le second, Claude Solal, un vieux peintre du sud de la France, va attirer l'entière attention d'Olympe. Ces hommes, vont-ils réussir à dompter le caractère si indocile d'Olympe ?
Qui lira ce livre remarquera les nombreuses similitudes avec le roman épistolaire de Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses. Beaucoup de relations libertines, de jeux de séductions et de désirs agrippe Olympe et Paul, au point qu'ils n'ont cessés de me faire penser à Valmont et à Merteuil, dans le roman sus-mentionné. L'amour est réduit à un jeu, avec comme gain potentiel, les sentiments tant recherchés.
Pour ce qui est d'Olympe, c'est un bout de femme sûre d'elle-même, déterminée et ambitieuse. Mais elle est aussi très solitaire. Derrière son visage de façade de femme arrogante, se cache beaucoup de souffrances dûes à son enfance. Olympe a perdue confiance en l'être humain et se délecte de ne plus dépendre de quiconque - l'argent et la reconnaissance professionnelle ayant remplacé le vrai contact humain.
Ce livre donne une image contraires aux codes moraux de la société d'aujourd'hui. Olympe fait preuve d'une liberté d'esprit révolutionnaire et toute personnelle, elle sort de la sphère commune et se présente comme une jeune femme ayant sa propre vision des choses. Un roman qui m'a énormément fait penser au mouvement surréaliste du XXème siècle, qui luttaient contre toutes les formes de valeurs reçues.
Cet ouvrage est vraiment une chose étrange. Il y a tellement de choses à dire dessus que les mots m'échappent. Je pourrais parler des heures du caractère indéfinissable d'Olympe, de la place que Murielle Magellan donne aux sentiments modernes, de la vision contemporaine de l'oeuvre d'art... Tant de sujets abordés qui détiennent de multiples interprétations possibles. En conclusion, je dirais que Les indociles, c'est un livre qu'il faut lire et tenter d'apprivoiser.
Olympe est une jeune galeriste parisienne, très connue dans le milieu artistique, tant par son professionnalisme, que par sa personnalité détonnante. Olympe aime l'art et l'argent, mais elle aime aussi les Hommes, le fait de désirer et d'être désirer, de découvrir et de parcourir. Cette jeune femme, très insolente, trait tout le monde avec dédain, comme s'ils n'étaient que jouets et objets malléables selon ses envies. Seulement voilà, en un très cours laps de temps, elle va rencontrer Paul Anger et Claude Solal. Le premier, un professeur issus d'un milieu bourgeois, va lui apprendre ce que sont les sentiments amoureux. Le second, Claude Solal, un vieux peintre du sud de la France, va attirer l'entière attention d'Olympe. Ces hommes, vont-ils réussir à dompter le caractère si indocile d'Olympe ?
Qui lira ce livre remarquera les nombreuses similitudes avec le roman épistolaire de Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses. Beaucoup de relations libertines, de jeux de séductions et de désirs agrippe Olympe et Paul, au point qu'ils n'ont cessés de me faire penser à Valmont et à Merteuil, dans le roman sus-mentionné. L'amour est réduit à un jeu, avec comme gain potentiel, les sentiments tant recherchés.
Pour ce qui est d'Olympe, c'est un bout de femme sûre d'elle-même, déterminée et ambitieuse. Mais elle est aussi très solitaire. Derrière son visage de façade de femme arrogante, se cache beaucoup de souffrances dûes à son enfance. Olympe a perdue confiance en l'être humain et se délecte de ne plus dépendre de quiconque - l'argent et la reconnaissance professionnelle ayant remplacé le vrai contact humain.
Ce livre donne une image contraires aux codes moraux de la société d'aujourd'hui. Olympe fait preuve d'une liberté d'esprit révolutionnaire et toute personnelle, elle sort de la sphère commune et se présente comme une jeune femme ayant sa propre vision des choses. Un roman qui m'a énormément fait penser au mouvement surréaliste du XXème siècle, qui luttaient contre toutes les formes de valeurs reçues.
Cet ouvrage est vraiment une chose étrange. Il y a tellement de choses à dire dessus que les mots m'échappent. Je pourrais parler des heures du caractère indéfinissable d'Olympe, de la place que Murielle Magellan donne aux sentiments modernes, de la vision contemporaine de l'oeuvre d'art... Tant de sujets abordés qui détiennent de multiples interprétations possibles. En conclusion, je dirais que Les indociles, c'est un livre qu'il faut lire et tenter d'apprivoiser.
Ma note : 7,5/10------------Votre note : ?
Visiteur, Posté le dimanche 21 février 2016 12:12
Roman exceptionnel ... prenant, addictif, aux innombrables nuances chromatiques, en effets miroirs, dont on ne fait pas le tour... sérieux...