
"Il n'y a aucune raison d'avoir honte de sa peur. On devrait plutôt lui rendre hommage. C'est la peur qui nous maintient en vie."
Etant une grande sentimentale, qui peut s'émouvoir pour un rien, je m'attendais, incontestablement, à dilapider une boîte de mouchoirs entière avant la fin de ma lecture. Malheureusement pour moi (heureusement pour mes économies de mouchoirs), Sans prévenir n'a pas été à la hauteur de mes attentes. Le thème, si souvent manié par différents auteurs, a été maintes et maintes fois manipulé dans toutes directions, qu'il faut vraiment être original pour heurter l'esprit du lecteur.
La mère de Francis Wooton, jeune homme de quinze années, détecte chez son fils de nombreux problèmes, qui l'amène à le faire inspecter par des médecins. Le résultat est sans équivoque, Francis est atteint d'un cancer. Hospitalisé, il est introduit dans une chambre avec d'autres enfants atteint de la même maladie que lui, et fait la rencontre d'Ambre, du même âge, jeune femme aux barrières infranchissables, butée dans un caractère sec, intimidante et impénétrable.
Bien que le protagoniste soit Francis, je perçois Ambre comme l'emblème centrale de ce roman. Une force de caractère singulière, une personnalité percutante, une âme de combattante dans un corps de petite fille miné par la maladie.
L'amour que se porte Francis et Ambre est inexplicable. Comment deux êtres aussi différents, ne partageant aucun centre d'intérêt commun, aux caractères diamétralement opposés, peuvent-ils ressentir un tel attrait l'un pour l'autre ? C'est bien là les mystères des sentiments amoureux. Leur histoire, toute mignonnette, se déroule dans une pudeur à demi cachée, émouvante mais affligeante.
Bien que je n'ai pas été particulièrement émue tout au long du récit, il faut vraiment être sans coeur pour ne pas s'émouvoir sur le dénouement de l'histoire. Même si la fin était assez prévoyante, Matthew Crow la met en scène d'une manière si bouleversante, que je n'ai pu empêcher mes larmes de couler.
Vous l'aurez compris, les personnes qui gardent leurs larmes au bord des yeux ne doivent pas se lancer dans ce genre de lecture. Des enfants, bientôt amoureux, atteint d'un cancer presque incurable, qui essaient vainement de vaincre leur maladie d'un puissant amour.
auboulevardlitteraire, Posté le lundi 23 mars 2015 14:24
J'ai failli l'acheter mais j'avais peur que ça ressemble trop à Nos étoiles contraires, du coup je ne l'ai pas pris. Peut etre que je l'emprunterai à la bibliothèque...