
Je, c'est elle, le jour où elle explose contre sa mère avec des mots qui font mal, à celle qui les entend, mais aussi à celle qui les prononce.
Tu, c'est Mathis, son petit copain qui ne veut plus d'elle. Première rupture.
Il, c'est son père, parti si tôt de la maison, qui n'a pas accompagné toute son enfance et qui essaie de se racheter bien maladroitement.
Elle, c'est la version parfaite de Chloé, celle qu'elle voudrait être, la créature de rêve des magazines, mystérieuse et hautaine.
On, c'est une histoire d'amitié entre Liza et Chloé. Une histoire si forte qu'elle en est devenue fraternelle, mais qui s'est brisée, à cause de Mathis justement.
Nous, c'est elle et sa grand-mère, un dialogue entre deux générations ; une grand-mère qui dit à Chloé ce que sa mère n'a jamais pu – ou su – lui dire.
Vous, c'est ce prof d'histoire passionné et passionnant, qui l'intéresse au monde et qui la valorise.
Ils, c'est toutes ces personnes qui parlent à la télé ou dans sa classe. Ceux qui pensent tout savoir et pouvoir répondre aux besoins de Chloé et de son entourage. Ceux qui sont loin mais se croient près.
Elles, ce sont les filles de l'autre côté de la rue. Celles qui se croient supérieures, celles qui sont riches, différentes de Chloé et de ses voisines. Mais c'est aussi celles qui sont un peu des deux.
Bref, dans la vie de Chloé tout va mal, mais ça va quand même.
"Parce que moi, même quand ça va pas, ça va toujours. C'est plus simple comme ça."
C'est dans un monologue intime de plus d'une centaine de pages que nous apprenons à découvrir l'existence et les périples de notre jeune héroïne. Comme dans un journal intime, elle livre ses sentiments et ressentis sans langue de bois, avec courage et détermination.
La vie de Chloé n'a pas l'air aussi simple qu'elle l'est aux premiers abords. Les disputes avec ses parents sont fréquentes, son copain l'a quitté pour une autre, elle tombe amoureuse d'un de ses professeurs... une vie sombre, à laquelle se rajoute le pessimisme de la protagoniste.
Plutôt innovant comme genre littéraire, je n'ai quand même pas beaucoup accroché. Le tronc central du livre, basé sur la petite réplique "c'est pas grave", tenant lieu de titre, ne constitue pas une histoire. Aucune intrigue, aucun suspense, rien qui ne donne envie de continuer à lire. Vu la mince épaisseur de ce recueil, j'ai lu l'intégralité des pages, sans pour autant accrocher outre mesure. L'héroïne n'est pas attachante, voire même énervante par moments, elle passe sa vie à se plaindre en prétendant se moquer complètement des choses pour lesquelles elle râle. Une jeune fille bipolaire, trop mystère à mon goût, avec une vie monotone, sans grand intérêt.
Vous l'aurez compris, cette lecture ne m'a pas emballée. L'histoire est tellement inexistante que j'ai déjà oublié la moitié des événements qui s'y sont déroulés - si événements il y a.
Lecume-des-mots, Posté le vendredi 05 septembre 2014 13:11
Je passe mon tour pour ce livre :/