
"Tu es bigrement vulgaire. Espèce de vicieux. Tu es l'homme le plus vilain, le plus ignoble, le pire bon à rien que j'aurais pu choisir pour me marier ! À me reluquer comme ça. À me faire du gringue. Voilà ce que tu es. Un vilain qui se rince l'½il. Arrête de suite !"
Publiée dans la jungle aux livres originaux, en pleine chute libre du niveau de lecture, dans une période de grande crise planétaire, La maison de terre a mal choisie son année pour paraître. Une publication dans en 1940, à l'orée de l'écriture même, alors que son auteur était encore de ce monde, aurait été de meilleure augure.
Sans vouloir noircir la mémoire de ce cher homme, j'ai trouvé les pages de ce roman bien vides. Woody Guthrie se perd en description, créant une enfilade de mots, de piètres répétitions et des longueurs inutiles à n'en plus finir. A trop vouloir de réalisme, la fiction s'amenuise, le lecteur en perd son goût premier, l'attrait qui l'a poussé à découvrir initialement le livre, à savoir le titre évocateur La maison de terre.
Mais plongé au coeur du désert, seul au monde dans un espace reculé, le dépaysement est total, la quête de voyage est bien présente.
Les aventures le sont beaucoup moins. Après une centaine de pages lues, je suis déçue de constater qu'il ne s'est toujours rien déroulé. Le rythme est mou - pour ne pas dire inexistant -, "l'intrigue" prédite dans la préface commerciale peine à débuter, les pages se ressemblent, tout comme les jours qui passent ; on lit sans lire, notre esprit s'égard. Le côté historique mentionné, une nouvelle fois, dans la préface, ne se fait pas ressentir, tout est bien trop plat.
Les personnages, pourtant fort intéressants, deviennent rapidement ennuyants. Se perdant dans d'infinis discussions puériles, sans sens ni intérêt, l'auteur leur donne en plus un rôle d'imbéciles paysans, d'incapables à la tâche, et d'obsédées sexuels.
Car ce roman, sous son titre enchanteresse et ses airs de paradis, cache une véritable histoire érotique, digne de Sylvia Day dans Dévoile-moi. Bien que moins moderne et évoluant dans un milieu en total contraste avec le titre cité précédemment, les scènes se ressemblent, imagées et décrites à l'identique.
Inutile de préciser que je n'ai pas lu ce livre en entier, tant la pile de mots imbriqués à la suite ont eu raison de ma force. Pour rattraper l'ensemble, je vous invite à écouter une chanson de l'auteur, bien meilleur que l'ensemble du livre.
passiondu28, Posté le samedi 08 mars 2014 10:12
Ton avis n'est pas super encourageant :(