
"Pour bien monter - comme pour tout dans la vie - il suffit d'être convaincu qu'on en est capable, c'est tout."
Prenez une grande famille nombreuse, ajoutez quelques chevaux, un manoir victorien de campagne en Cornouailles, une bonne dose d'amour et de chanson... mélangez le tout avec une carrière de chanteuse célèbre à Londres, une ambiance Rock'n'roll déchaînée et de nouvelles rencontres plus emblématiques et mystiques les unes que les autres. Vous obtenez alors le nouveau roman d'Eva Rice, Londres par hasard.
Avec comme narratrice Tara Jupp, rebaptisée plus tard Cherry Merywell, qui va grandir et mûrir sous nos yeux, se découvrir et vivre réellement sa vie, notre lecture va s'avérée mouvementée. Cette jeune fille, très peu sûre d'elle, qui se cherche encore, qui découvre la vie et ses plaisirs insoupçonnés, va voir son mode de vie changer du tout au tout en un laps de temps très court. Accompagnée de sa soeur aînée Lucy, femme très séduisante, une beauté incomparable, elles vont partir à Londres, quittant leur famille et leur vie de campagnardes pour réaliser pleinement leurs rêves.
Ce qui est fantastique dans ce roman, c'est de voir l'avancée et la progression des personnages au fil du temps. Même si le temps paraît long, il n'en est rien, bien au contraire, tout se déroule assez rapidement ; c'est grâce aux abondantes descriptions précises d'Eva Rice que nous pouvons parfaitement nous plonger dans la vie tumultueuse de Tara et de Lucy. On s'imprègne totalement du charme des lieux, les personnages nous ensorcellent et nous hantent. Malgré la longueur du livre, la vie remplie de Tara Jupp rend beaucoup moins pénible la lecture, et prodigue une bonne dose de bonne humeur et d'humour.
Même si l'intrigue n'en était pas forcément une (le dénouement était trop prévisible à mon goûts), Londres par hasard n'en reste pas moins léger, facile et agréable à lire. Attendez-vous à être projeté quelques années en arrière, dans un Londres vintage où il fait bon vivre et où les coutumes et l'ambiance vous feront voyager dans le temps.
Une autre particularité de ce roman, c'est l'aisance avec laquelle l'auteure intègre des bribes de réalité dans son histoire fictive. Alma Cogan, Mary Quant, Brian Jones... de réels personnes, qui se glissent avec agilité dans ce monde des années 60, années où leur popularité atteignait des sommets.
C'était une lecture charmante et ô combien divertissante. J'ai passé d'agréables moments à suivre la vie de Tara, ses amitiés, ses amours, les trahisons, la chanson, ses doutes, ses désires et ses regrets. Ce flot d'attachants personnages me rappelle la trilogie de Katherine Pancol, que j'avais tant peinée à quitter. L'immersion est totale, et la qualité de l'écriture l'est autant. Lecture hautement recommandée en cas de blues extrême, ou par besoin de détente absolue.
Lost-in-tiime, Posté le jeudi 21 novembre 2013 15:07
Je ne connais pas