
110 pages, éditions Nathan, à 4,95¤
En débutant ma lecture, je n'avais aucune idée de ce que j'allais découvrir dans Mon Américain. La couverture n'a rien de très original, qui puisse donner un quelconque indice sur les événements du livre, et les points d'interrogations qui s'y trouvent augmentent davantage le mystère de ce roman. Avec sa quatrième de couverture aussi troublante qu'intrigante, Jean-Paul Nozière a définitivement réussi à me convaincre de débuter ma lecture de son livre.
Je me lance donc dans cette courte découverte, qui peut se lire facilement en moins d'une heure.
La narratrice n'est pas décrite précisément, ses contours et sa personnalité restent floues pour le lecteur, qui n'arrive pas bien à la cerner. La seule chose que l'on sait d'elle, est qu'elle est noire, d'origine Créole, et pas bien riche.
Viens ensuite le tour de notre mystérieux Ricain, comme l'appellent ses camarades, de faire sa présentation. Il se dit venir d'Amérique, être trilingue, aisé grâce aux travaux de ses parents, et il montre, à travers ses vêtements chics et chers, qu'il n'est pas pauvre.
En faisant la connaissance de ce personnage du nom de Jérémie, j'ai tout de suite été mal à l'aise en sa présence. Quelque chose clochait, il n'avait pas l'air net, ni sympathique... se dégageait de lui quelqu'un très en marge de la société, incompris par les autres et rejeté par tous.
Je vais essayer de ne pas trop en dire sur ce livre, pour ne pas vous dévoiler le dénouement de cette affaire. Le peu de pages que recèle cet ouvrage le rend assez facilement "identifiable", et j'ai peur de vous révéler des détails qui pourraient vous faire découvrir le fin mot de l'histoire... Bref, passons.
A l'intérieur de son roman, Jean-Paul Nozière s'attarde souvent sur les conditions précaires dans lesquelles vivent les personnages principaux. Il nous plonge dans un univers assez sombre et pauvre, où évoluent bon nombre de jeunes gens sans le sous. Loin de me choquer plus que ça, c'est par ailleurs l'attitude du corps enseignant du collège dans lequel enseignent ces adolescents qui m'a profondément chamboulés. Ils se montre peut gracieux, voire agressifs, vulgaires, et n'encouragent pas, outre mesure, les jeunes élèves. Quand le professeur de français s'exprime devant tous, on ressent une pointe de dégoût, de sarcasme, comme si elle voulait montrer sa supériorité aux élèves. Quelle honte !
A part ça, l'histoire donne une bien bonne leçon de morale. Il ne faut jamais se fier aux apparences, qui sont, dans la plupart des cas, trompeuses. L'auteur fait un parallèle entre le côté humain de l'être, et l'inhumanité que peuvent avoir certaines personnes à l'encontre d'autres.
Je conseillerais ce roman a tous les jeunes enfants entrant au collège. Bien qu'il puisse choquer, émotionnellement parlant, il ne laissera personne indiffèrent, et apprendra à regarder l'Autre davantage.
Passi0n-lectur3, Posté le mardi 10 septembre 2013 04:01
je n'en ai jamais entendu parler, tu as l'air d'avoir un bon rythme de lecture, c'est cool ! =)