

233 pages, éditions Hachette, collection Black Moon thriller à 18 ¤
Le blanc, c'est le vide. Le vide de la pièce où l'on m'a enfermé. Je suis assis sur une chaise invisible, figé dans l'espace et le temps.
Ils prétendent que mes pensées n'ont pas de consistance mais ils ne peuvent stopper mon mental. Ils ne savent pas que je les entends. Que je les vois. Je n'ai pas besoin de l'ouïe, ni de la vue, ni d'aucun autre sens.
Plus maintenant. Je peux suivre leurs mouvements de là où je suis.
Je sais comment ils parlent de moi, comment ils doutent, comment ils se croient en sécurité après avoir coulé ces mètres de béton entre nous. La voix du docteur M parvient jusqu'à moi aussi clairement que s'il se trouvait à mes côtés : "Nous le gardons en observation depuis déjà trois semaines, et il n'a pas encore dormi."
"Le moment le plus heureux dans la vie d'un homme est quand il découvre enfin quelle est sa place dans cette grande mécanique qu'est la société."
La couverture du livre est assez effrayante. Certes, elle peut paraître assez simple dans son ensemble, mais les traits de l'homme sont nettement dessinés, ce qui le rend presque réel. De plus, les couleurs assez sombres et la lumière en haut, donne un contraste jour/nuit très en accord avec l'histoire.
En découvrant le résumé de ce livre, fort prometteur et un brin mystérieux, je me suis laissé tenter. Mais mon dieu... quelle déception ! Je ne suis pas entré dans le roman, je suis resté suspendue au dessus, lisant les pages une à une, les faisant défiler, sans pour autant apprécier l'intrigue. Ce livre se lit néanmoins facilement, il est très agréable, mais manque d'actions. Les rebondissements n'étaient pas présents (ou très peu), et le "thème" est dévoilé dès le début. Je n'ai pas ressenti cette envie de découvrir le livre jusqu'à la fin, car le suspense était inexistant...
Chaque chapitre renvoie à la vision d'un nouveau personnage. Il n'y a pas vraiment de protagoniste, vu que le changement de narration se fait au début des nouveaux chapitres. Les personnages ne sont pas attachants du tout. Néanmoins, le jeune garçon dans le dernier chapitre m'a ému et touché. Je pense que c'est le seul avec qui j'ai vraiment accroché, celui avec qui j'ai vécu une vraie aventure.
Salvador Macip a rajouté des petites touches de science-fiction dans son roman. Elles sont très légères, peu nombreuses, et donne un côté surnaturel au livre, ce qui renforce davantage le côté psychologique du roman. Car l'auteur nous amène à réfléchir ici sur la facilité de la manipulation que chacun peut exercer sur nous-mêmes... je me suis souvent mise à la place des personnages du roman, et j'en suis même venue à avoir peur. En y réfléchissant bien, peut-être que dans plusieurs milliers, voire centaines d'années, dormir ne sera plus nécessaire... Hipnofobia nous fait donc réfléchir sur la question du sommeil, et sur la modification et la perte de contrôle involontaire de notre esprit...
Un thème pourtant bien pensé, mais une intrigue ennuyante, qui traîne en longueur.
lespagesdubonheur, Posté le samedi 23 février 2013 13:18
bbbrrrr ! ça me fait froid dans le dos !