
de Scholastique Mukasonga.
223 pages, éditions Gallimard à 17,90 ¤
Sur le même sommet montagneux, dans une plantation à demi abandonnée, un « vieux Blanc », peintre et anthropologue excentrique, assure que les Tutsi descendent des pharaons noirs de Méroé. Avec passion, il peint à fresque les lycéennes dont les traits rappellent ceux de la déesse Isis et d'insoumises reines Candace sculptées sur les stèles, au bord du Nil, il y a trois millénaires. Non sans risques pour sa jeune vie, et pour bien d'autres filles du lycée, la déesse est intronisée dans le temple qu'il a bâti pour elle.
Le huis clos où doivent vivre ces lycéennes bientôt encerclées par les nervis du pouvoir hutu, les amitiés, les désirs et les haines qui traversent ces vies en fleur, les luttes politiques, les complots, les incitations aux meurtres raciaux, les persécutions sournoises puis ouvertes, les rêves et les désillusions, les espoirs de survie, c'est, dans ce microcosme existentiel, un prélude exemplaire au génocide rwandais, fascinant de vérité, d'une écriture directe et sans faille.
"Les Blancs, ils parlent tout le temps de ce qu'ils mangent, de ce qu'ils ont mangé, de ce qu'ils vont manger."
Malgré le prix Renaudot 2012 que Notre-Dame du Nil a reçu, je n'ai pas été emballé par l'histoire...
Le récit est intéressant, j'y ai appris pleins de termes nouveaux, que je n'entendrais probablement plus jamais, mais qu'importe, maintenant, je les connais. La découverte de peuples différents est quelque peu inimaginable pour nous, européens, et très plaisant. On y apprend leurs conditions de vie, leurs religions, leurs habitudes... j'ai été plongé au coeur de ce lycée pour filles du Rwanda, emportée avec elles dans les aventures exceptionnelles qu'elles vont vivre.
Notre-Dame du Nil m'a certes intéressé, mais je n'ai pas eu cette envie de découvrir rapidement la suite de l'histoire...
J'ai quand même trouvé le récit un peu long... je m'ennuyais pendant certains passages, je lisais sans vraiment lire, je perdais le cours de ma lecture. Je ne suis pas réellement entré dans l'histoire, tous les peuples se mélangeaient dans ma tête, les noms des filles également, mais c'est surtout le côté politique qui m'a dérangé... je n'ai pas tout compris au roman, et je trouvais l'histoire un peu brouillon. De plus, je n'ai ressenti aucune émotions à lire ce roman : les personnages ne m'ont pas touchés, leurs histoires non plus... ce sont juste leurs conditions de vie qui m'ont émues, que je trouve horribles, monstrueuses, même.
Notre-Dame du Nil m'a néanmoins permis de découvrir un autre univers, car l'Histoire africaine m'était encore inconnue à ce jour.
lespagesdubonheur, Posté le samedi 23 février 2013 13:15
je pense qu'il pourrait m'intéresser