
272 pages, éditions Le Livre de Poche à 6,50 ¤
"Peut-être que toutes les mères sont comme ça. Peut-être qu'être mère, c'est ça, c'est cette peur qui ne vous quitte jamais."
Un jeune adolescent s'est fait renversé en rentrant de ses cours de musique, en plein Paris. La conductrice a prit la fuite, laissant derrière elle un petit garçon dans le coma, et une mère totalement effondrée. Justin, la maman, va remuer ciel et terre pour tenter de retrouver les coupables de l'accident, non pas pour les faire payer, mais pour COMPRENDRE les raisons de cette soudaine fuite.
Avec une écriture simple et fluide, Tatiana de Rosnay raconte une histoire qui aurait pu nous arriver à tous, qui que nous soyons. Elle use de phrases courtes, avec un grand nombre de points, qui pourraient déranger certaines personnes, car ce trop-plein de points stoppe la lecture momentanément et perturbe un peu le court du récit...
Après avoir lu Elle s'appelait Sarah, du même auteure, c'est avec grand plaisir et une envie sur-dimensionnée que j'ai de nouveau ouvert un de ses livres. Et quel bonheur de se retrouver une nouvelle fois plongé dans le méandre des sentiments et émotions, où chaque lecteur ne peut être qu'émut par l'histoire si vraisemblable et touchante.
Si Moka n'est pas un livre où l'action est abondant, il y a quand même quelques scènes de rebondissements, notamment à la fin, où le dénouement est certes, assez prévisible, mais l'auteur de ce crime est surprenant.
Enfin, Justin, la maman, se compare comme toutes mère se comporteraient si elles apprenaient que leur fil s'est fait fauché par un conducteur fou, qui n'a pas eu assez de courage pour s'arrêter et supporter son crime. Elle va faire preuve d'un grand entêtement pour rechercher les coupables, se battant seule, sans l'appui de quiconque, hormis l'aide d'un policier.
Ce policier, du nom de Laurent, va aider la mère à chercher des informations normalement tenues confidentielles, et va les lui donner, tout naturellement. J'ai trouvé quand même ce policier un peu naïf : qui sait ce qu'aurait pu faire Justine, en détenant ces précieux informations sur les coupables du coma de son fils ?
Le père du gamin renversé, Andrew, est un anglais, architecte de métier, et semble, de mon point de vu, ne pas trouver grave le fait que son fils Malcolm soit dans le coma. Certes, la tristesse démesurée de Justine n'est rien, comparée à la petite souffrance du père, mais même si Andrew avait du mal à extérioriser ses sentiments, un peu plus de compassion, d'entrain pour aider sa femme dans sa recherche périlleuse du coupable, ne lui aurait pas fait de mal !
Ce roman vous prend aux tripes, je n'ai pas pu le lâcher, voulant savoir le plus vite possible ce que Justine allait faire aux fuyards qui ont percutés et laissés son fils sur le bord de la route, dans le coma.
Moka est avant tout le témoignage de l'amour qu'une mère peut ressentir, et les actions qu'elle peut être amené à faire si elle découvre que celui-ci est en danger.
b00ks-attitude, Posté le dimanche 17 février 2013 09:45
je le lirais